Située devant la ferme du château de la Barollière à Limonest, son fût a été posée sur une base de moellons vraisemblablement au moment du déménagement de l’ancien cimetière de Limonest vers le nouveau en 1882. Cette croix était en effet jusqu’à cette date dans l’ancien cimetière.
Fût et croisillon de section rectangulaire en calcaire gris à gryphées dit « de St Fortunat ». Le fût porte le blason et une crosse ou lambrequins de la famille Richard et la date 1613.
Les armes des RICHARD de la Barollière sont : « d’azur au chevron dor accompagné de 3 croissants d’argent » comme on le trouve sur le manteau de la cheminée de la cuisine du château de la Barollière.
ou :« Un chevron acc de trois croissants Casque Cimier un panache » Un jeton porte les armes de Nicolas Richard, seigneur de la Barollière :
ou : « Écartelé aux 1 et 4 d’azur au chevron d’or acc de trois croissants d’argent (Richard) aux 2 et 3 d’azur à la bande d’or chargée d’un soleil d’or et d’une lune en croissant figuré couché d’argent Casque et lambrequins » Devise « DEUS SEMPER JUVAT PIOS » armes de Vincent Richard.
Voir le site : http://www.bibliotheque-institutdefrance.fr/ftp/provenances/resultats.php?id_marque=99
Vincent Richard, échevin de Lyon, est propriétaire de la Barollière en 1603. Son fils, Nicolas Richard est écuyer, Seigneur de la Barollière, Recteur trésorier de l’Aumône générale de Lyon (en 1609) ; recteur trésorier de l’Hôtel-Dieu de Lyon (en 1615) ; secrétaire du Roi ; trésorier général du Roi en Dauphiné. Il épousa Jeanne POCULOT, fille de Claude POCULOT, seigneur de Sandar. fiche de Nicolas RICHARD
Le fût de la croix de la Barollière était anciennement celui de la croix en fer forgé (17ème siècle) située dans l’ancien cimetière de Limonest. On peut encore apercevoir celle-ci parmi les broussailles et les anciennes sépultures de l’ancien cimetière, situé plus haut sur le promontoire du hameau de la Roche (Section B, parcelles 331 à 334 actuelles ou 273 du cadastre de 1825)
Cet ancien cimetière jouxtait l’ancienne église de Limonest (sans doute chapelle du château) démolie en 1850. Il fut agrandi à cette date. Le maçon chargé de la démolition fut dédommagé par la récupération « de tous les matériaux, sauf quelques objets réservés à la commune ».
Sont conservés à la Vieille Cure, propriété privée (Section B, parcelle 335) :
– un châpiteau en pierre sculptée du XII ème siècle.
– Une pierre cubique sculptée, du XVème siècle.
Les tombes qui n’ont pas été transférées au nouveau cimetière disparaissent sous la végétation. On peut encore voir quelques pierres tombales, dont celle portant l’épitaphe
de Jean-Claude GORS, décédé à Limonest en 1858, chevalier de la légion d’honneur, resté 6 ans à Ste Hélène durant la captivité de Napoléon 1er. Stèle en pierre calcaire gravée, ornée de la croix de la légion d’honneur inscrite dans une couronne de laurier.
Jean Maritz (1711-1790), Seigneur de la Barollière, Inspecteur général des fontes et forges de l’artillerie de terre et de mer de France, y fut enterré en 1790.fiche de Jean MARITZ
On peut voir encore le blason de la famille Richard sur une pierre de réemploi posée sur la base de la Croix des Rameaux, située plus haut au hameau des Roches, en haut de la montée des Roches :
Sources :
- Comité du Pré-inventaire des monuments et richesses artistiques de la commune de Limonest 1981.
- AD du Rhône
- Photos : Agnès Milliand